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Clips antisionistes subventionnés : l’UJFP va devoir rembourser

L'argent de l'Etat a servi à réaliser la propagande de l'Union juive française pour la Paix


Clips antisionistes subventionnés : l’UJFP va devoir rembourser
Capture d'écran d'un des clips de l'UJFP

Dans son numéro de février, notre mensuel publie une enquête, réalisée en collaboration avec le centre « NGO Monitor » de Jérusalem, établissant que l’Union juive française pour la paix (UJFP) avait sollicité auprès du Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET), institution dépendant du Premier ministre, une subvention dans le cadre du programme de « lutte contre les discriminations ».

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L’UJFP proposait de réaliser des documents, écrits et audiovisuels, pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme. Notre enquête avait établi que l’argent reçu avait servi à produire des documents, un livre et une série de clips vidéo diffusant un discours violemment antisioniste, accusant la France de racisme d’Etat et manifestant la sympathie de l’UJFP pour les tenants de l’islamisme radical.

« L’UJFP a été mise en demeure »

Après la publication de cette enquête, nous avons reçu de Corinne Gonthier, directrice de la communication du CGET, une lettre dont voici les principaux extraits :

« Comme il est prévu dans ses attributions, le CGET finance notamment des actions en faveur de la lutte contre les discriminations.

C’est à ce titre, qu’en 2016, il a subventionné à hauteur de 18 000 euros l’association Union Juive Française pour la Paix. Le partenariat visait à soutenir un projet dénommé « Une parole juive contre le racisme : production d’outils-réunions publiques ». Il consistait notamment à réaliser des clips vidéos portant sur la lutte contre le racisme et la déconstruction des discours antisémites de Dieudonné et d’Alain Soral en direction des enseignants, des étudiants des écoles supérieures du professorat et de l’éducation et des agents des centres sociaux.

Les clips vidéo ont été mis en ligne sur le site de l’association fin 2017, avec un logo Premier ministre/CGET mais sans information préalable et sans avoir recueilli de validation du CGET.

Alerté en décembre dernier sur la teneur de ces clips, le CGET a constaté qu’ils ne correspondent pas du tout au cahier des charges conventionné et ne sont pas admissibles car ils mettent en cause un prétendu « racisme d’Etat ».

Dès le 19 janvier, l’association a ainsi été mise en demeure de retirer du site et des documents de l’association toute référence à un soutien de l’Etat. Ce qui a été fait. Parallèlement, le CGET a engagé une procédure de recouvrement de la subvention pour non-respect du cahier des charges. Enfin, le ministère de l’Education nationale a été prévenu et nous n’avons pas d’information sur une diffusion de ces clips en milieu scolaire.

A l’heure où vous avez fait paraître votre article, le 7 février dernier, la subvention faisait donc déjà l’objet d’une procédure d’annulation et de recouvrement auprès de l’UJFP. »

Cette lettre valide donc totalement le contenu de notre enquête, et par conséquent les accusations de détournement de fonds publics que nous avions formulées, sous forme interrogative, dans notre article.

L’intervention de Manuel Valls

Il est pourtant nécessaire de préciser que si la direction du CGET est intervenue (bien tard !) pour tenter de réparer ce grave dysfonctionnement d’une institution d’Etat, cela n’est pas sans rapport avec nos investigations, intervenues bien en amont de la date de publication de l’article de Causeur. C’est le cas notamment de l’intervention de l’ancien Premier ministre Manuel Valls, en fonction à l’époque des faits, auquel nous avons appris, début janvier, la manipulation dont avait été l’objet le CGET dont il exerçait la tutelle, ainsi que de celle du sénateur Loïc Hervé, auteur, fin décembre, d’une question écrite au Premier ministre, après que nous lui avons transmis les éléments du dossier. Manuel Valls nous avait indiqué qu’il allait tenter de tirer cette affaire au clair…

Enfin, pour qu’il n’y ait pas de malentendus, précisons que ce n’est pas l’action militante, ni même le contenu de la propagande de l’UJFP que nous clouons au pilori, même si nous ne partageons pas, loin de là, son idéologie ni ses méthodes. Il s’agit, en l’espèce, d’une malversation caractérisée, d’un rapt d’argent public par la ruse. Qu’ils rendent donc l’argent, et le dossier, pour ce qui nous concerne, sera clos.



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